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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 13:57
Le Bourreau au Moyen âge.

Le Bourreau au Moyen âge.

 

Sous l'antiquité le métier de bourreau n'existe pas: le fait de mettre à mort n'est pas réservé exclusivement à un individu dont ce serait la fonction principale. Le système juridique hébraïque pose que l'exécution est le fait de la collectivité, les membres du groupe ne sont pas seulement spectateurs, mais acteurs de la bonne application du châtiment, tandis que le droit grec laisse le chef de famille lésé s'en charger lui-même et le châtiment n'est pas public, il se déroule dans l'enceinte de la maison.(cf de l'exécution capitale à travers les civilisations et les ãges, Gilbert J.)

Rome connaissait la mise à mort sans bourreau apparent, avec les jeux du cirque et les fauves.


La naissance du bourreau médiéval est alors prise dans un double mouvement. D'un côté il est le représentant de l'Etat, quand celui-ci délèguera les décisions de justice, et de l'autre, il demeure une émanation du peuple au nom duquel il applique le châtiment, héritier unique de l'ancien peuple assemblé. Le peuple participe activement aussi, en apportant des bûches quand le bûcher est installé à cet effet sans échafaud, au ras du sol et dans la promenade infamante durant laquelle le condamné est conduit à travers les rues.

En France l'institutionnalisation tarde et longtemps le bourreau est choisi occasionnellement parmi les membres du groupe. Dans le nord de la France on confiait l'exécution au maïeur (le maire), en Allemagne au dernier arrivé dans la ville ou au dernier marié.Mais le bourreau que le sort désignait n'exerçait son office qu'une seule fois. (cf le Métier de bourreau de J.Delarue).

Parfois un condamné était grâcié à condition qu'il accepte d'être bourreau. Ce chantage fut légiféré en 1620 à Bordeaux.Il restait à demeure dans la géôle, on lui coupait les oreilles et il avait obligation de porter des gants.


Mais au Moyen Age, dès le XIVe siècle, le métier de bourreau se professionnalise. La professionnalisation procède à la fois d'un mouvement

historique et d'une nécessité. Le mouvement historique est celui qui conduit à une monopolisation de la violence légitime par l'Etat. Ce monopole interdit à la population mais aussi aux juges, de procéder à
l'exécution. Celle-ci devient une prérogative de la puissance publique. La nécessité est celle qui oblige à désigner un professionnel à l'époque où
les difficultés techniques de l'application du talion imposent le recours à un spécialiste. (cf le Pouvoir, les Juges et les Bourreaux, de J.Imbert et G: Levasseur).

 

Rapidement la charge de bourreau devient héréditaire. Elle se transmet de père en fils, ou d'oncles à neuveux. Il existe ainsi de véritable dynasties de bourreaux. Ainsi en Normandie, un membre de la famille Jouenne était bourreau à Caudebec en 1202 et son descendant, six siècle plus tard, Charles Jouenne était bourreau dans le Pas-De-Calais. Cette transmission de la charge de bourreau tient à son statut particulier: le boureau était
marginalisé et ses enfants exclus de l'enseignement ou de l'apprentissage et donc ne pouvaient pas excercer d'autres métiers.

 

Pour comprendre la relégation du bourreau au ban de la société, il faut se référer à l'adage de la doctrine canonique enseignée et transmise « Ecclesia abhorret a sanguine ». On a souvent traduit cet adage par « l'Eglise déteste faire couler le sang ».
Mais l'image pieuse se brouille en raison de l'extension dans l'Europe chrétienne, de la légitime défense et des exonérations d'intention coupable. L'Eglise, en relation étroite avec les pouvoirs
laïques, met en place des tribunaux d'exception où la mort et le sang sont « justement »
versés. L'Eglise encourage les chrétiens a verser le sang des infidèles (maures ou juifs) ou d'autres chrétiens, sur l'ordre des détenteurs du pouvoir temporel, du pouvoir du glaive des rois et des principautés très chrétiennes. Et ce jusqu'à nos jours quand il s'agissait de bénir les chars franquistes ou d'organiser la fuite des criminels de guerre nazis.

Ainsi donc il ne faut pas se satisfaire de cette traduction pieuse et
restrictive de l'adage « Ecclesia abhorret a sanguine » mais le traduire lato sensu par « L'Eglise hait le sang qui coule ».


Pour l'Eglise l'écoulement du sang comme du sperme a un statut d'effusion polluante. Les menstrues et autres hémorragies sont polluantes. Le statut de la femme dans l'Eglise en est totalement affecté. Leur impurté potentielle naturelle l'éloigne du Sacré. Encore de nos jours les femmes considérées comme impures ne peuvent accéder aux fonctions ecclésiales.
Il ne faut donc pas réduire soigneusement la traduction de l'adage
« Ecclesia abhorret a sanguine » à l'effusion de sang homicide.

Le soldat qui tue sur ordre n'est pas homicide. Le chrétien militaire jouit d'un statut exonérant car sa hiérarchie l'a constitué légitime défenseur de la Cité.

Mais le bourreau, mais aussi le boucher, (d'ailleurs dans certaines villes, en l'absence de bourreau, le boucher devait officier) sont contaminés par le sang et le toucher de la mort. Bouchers et bourreaux sont parias, exclus de la société médiévale. Ils ne peuvent accéder à la cléricature, toucher
les denrées alimentaire sur les marchers avec leurs mains, et le bourreau ne peut pas être enterré dans un sol consacré.


De plus le bourreau tue et son office ne l'exonère pas complètement du sang des autres. Il est le bouc émissaire de l'office royal et de fait privé de sacrement, il est exclu du salut et de la communauté civile.
(cf« le sang du corps du droit canon »de M.Bordeaux)

 

Dès le XVe siècle, le bourreau marqué de l'opprobe sociale doit porter un signe distinctif de sa fonction. Comme les juifs portaient la rouelle (l'ancêtre de l'étoile imposée par les nazis), ou un anneau fixé au corps, le bourreau devait demeurer identifiable, par une main tenant une épée, brodée sur sa manche, ou alors échelle et potence de tissu cousue sur son chapeau. A Dijon, en 1551, une lettre du procureur rappelle au bourreau qu'il doit en tout lieu porter son bâton, peinturé et d'un pied et demi de long sous peine d'une amende de trois livres cinq sols.

Mais le signe le plus distinctif concernait la couleur de ses vêtements.Il
devait porter une casaque ou un chapeau de couleur rouge. (cf Histoire de Bourreaux, de L.Lanvin).

Dans l'art du Moyen Age un certain nombre de traîtres, de fellons et de rebelles sont souvent roux (Caïn, Ganelon, Mordret etc...). Ainsi les fils révoltés contre leur père, les usurpateurs, les femmes adultères, ainsi tous ceux qui, dans les hagiographies et les traditions sociales, se livrent à une activité déshonnête ou illicite: bourreaux, prostituées, usuriers, jongleurs, bouffons. Etre roux constitue un de leurs caractères iconographiques ou déictique les plus remarquables.

La rousseur dans l'image rejoint les marques et les insignes vestimentaires de couleur rouge ou jaune que ces catégories sociales ont réellement du porter, à partir du XIIIe siècle. Si depuis l'antiquité être roux c'est être cruel, sangland, laid, inférieur, au Moyen Age cela devient surtout être faux, rusé, déloyal, perfide.

En Allemagne, au Moyen Age, Judas, apôtre félon, a le surnom de Iskariot (l'homme de Cairoth) de « ist gar rot » c'est-à-dire « est tout rouge ».

(cf une Histoire Symbolique du Moyen Age, de Michel Pastoureau)

 

  • Salaire et prérogatives du bourreau
    A titre d'exemple, voici le détail des salaires et avantages du bourreau à Amiens:
  • fustiger une personne sur la courtine 15 sols
  • pendre et étrangler 60 sols
  • couper un poing 40 sols
  • trancher la langue 40 sols
  • trancher le tête 1 écu et 20 sols
  • rompre sur la roue 1 écu et 40 sols
  • bouillir une personne en eau vive 1 écu et 20 sols

 

Plus 60 écus par an, 5 aunes de drap pour sa robe. Un logement. Un
septier de blé à Noël et un autre à Pâques.



Dans toutes les villes le bourreau avait aussi le droit de havée: à
l'arrivée des marchands sur la place du marcher (entourée de chaines à cet effet, à Orléans), le bourreau avait le droit de prélever une quantité de denrées que sa main contenait. Plus tard on utilisait une balance pour éviter les abus. Et ensuite le droit de Havage fut remplcé par un dédommagement de 1200 livres.

En 1372 un arrêt énonce les droits du bourrel de Paris « toute personne qui amèneront foin nouveau aux halles lui doivent chacune personne un denier, item les verjus de raisin. »


Au XIIIe le bourreau était « roi des ribauds » (officiers mineurs de la maison du roi) et pouvait prélever de l'argent aux prostituées.

Dans l'Est de la France il est aussi équarisseur et bénéficie du privilège de riflerie (conserver la peau des animaux morts).


Il s'appropriait les vêtements et contenus des poches des condamnés.

Il louait des bonnes places aux curieux qui se pressaient.

Il revendait le sang, les os et autres organes pour les préparations médicales.

Exempté de droits sur le vin,de gabelle,et des redevences de mouture au
moulin banal.

 

Le bourreau détient le droit et le devoir de torturer et de tuer.
Une peine, pour être un supplice doit répondre à trois critères principaux:


 


  • Elle doit produire une certaine quantité de souffrance (de la
    décapitation, degré-zéro du supplice, jusqu'à l'écartellement)
  • La production de souffrance est réglée, avec un code juridique de la douleur, la peine est calculée selon des règles détaillées( nombre de coups, emplacement des instruments, longueur de l'agonie, type de mutilation).
  • Le supplice fait parti d'un rituel. Il doit être marquant pour la
    victime de manière à la rendre infame, et il doit être éclatant pour la justice, pour montrer son triomphe.

Le cheminement vers le lieu d'exécution et l'exécution elle-même sont l'objet d'une cérémonie dont tous les moments ont un sens. La rue qui conduit au supplice est, dans chaque ville, toujours la même et elle doit êtres peuplée par un abondant public: le cortège passe donc de jour, à une heure d'activité, si possible un jour de marché. Le foule peut être sollicitée lors des arrêts du cortège, en général aux carrefours, pour insulter le condamné ou lui jeter des pierres ou de la boue. Le condamné est mis dans la charrette d'infamie.
« Battez fort ce paillart et ne l'épargnez point, car il a bien desservi! » crie encore le public sous le règne de Louis XI.

Au moment de l'exécution, un responsable de la justice crie l'acte d'accusation, le dictum, au peuple qui l'écoute. Puis le bourreau fait son office.


Les gestent et les cris qui scandent ces cérémonies ont un sens symbolique. La peine doit prendre valeur d'exemple et le pouvoir affirme ainsi sa force. Il manifeste aux yeux de tous qu'il peut être pouvoir de mort. La présence de la foule est nécessaire à l'accomplissement de la peine.Tout concourt à construire l'infamie du condamné dont l'honneur doit être bafoué pour qu'il y ait mise à mort. La présence du public garantit l'efficacité de la honte et le souvenir de la peine.

Exclure est un acte grave, contre nature, et pour le mener à bien, il faut encore l'accord de tous.

 

 

 

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Jehanne - dans La Justice
19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 14:42

La Pomme d'Ambre au Moyen âge.

 

 

 

La Pomme d'ambre est une tradition qui remonte au Moyen-Age. Cela permettait de parfumer agréablement une pièce ou encore le linge dans une armoire. Elle se portait aussi parfois autour du cou lorsque les odeurs de la ville étaient trop nauséabondes. Il s'agit d'une orange dans laquelle on plante des clous de girofle. De nos jours, certains l'utilisent encore, notamment pour repousser les mites dans les armoires.

La Pomme d'Ambre au Moyen âge.
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Jehanne - dans Divers
20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 00:07

La bataille de Bouvines.

 

 

Juste un petit lien vers une vidéo expliquant la bataille.

Bonne visite !!!!

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=r83LmbMCKjM

La bataille de Bouvines.
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Jehanne
30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 18:54

Pain d'épices médiéval.

 

 

 

pain-medieval-aux-epices.jpg

 

 


250g de farine, 3 cac de cannelle, 2 cac de gingembre, ½ cac de cardamome, 6 cloux de girofle, 1 sachet de levure, 1 cac de bicarbonate, fruits secs farinés ( ex : noix ), 80 g de sucre de cane,½ verre en plastique de miel, 1 verre de lait, 50 g de beurre fondu, 2 cac de marmelade d'orange

 

cuisson 80 C°

 

 Dans un saladier, mettre 250g de farine mettre 2 cac de gingembre ensuite mettre 3 cac de cannelle ,1/2 de cardamone .Ecraser les 6 clous de girofle dans un pilon ou un bol jusqu'à ce que sa soit de la poudre sans morceau . Mettre le sachet de levure et 1 cac de dicarbonate , (vous pouvez ajouter des noix farinées ) mettre 2 cac de marmelade d'orange puis melanger .Après avoir melangé mettre 80 g de sucre de canne puis mettre dans verre en plastique ½ verre de miel puis remplir le reste du verre avec du lait et mettre dans le saladier puis rajouter 50g de beurre fondu puis mélanger .Et enfin verser le mélange dans le saladier dans le moule a gâteau sans toucher le bord puis laisser cuire 50 minutes au four, regarder de temps en temps. 

 

Et après dégustez paisiblement

 

bon appètit

 

 

Source: Guédelon.

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Jehanne - dans Recettes Médiévales
15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 00:09

Bernard de Ventadour.

 

 

 

 

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Bernard de Ventadour ( en ancien occitan Bernartz de Ventedorn ), né vers 1145 à Ventadour, mort après 1195, est l’un des plus célèbres troubadours.

Sa Vie, très romancée car tirée des vidas écrites un demi-siècle plus tard par Uc de Saint-Circ, est mal connue. Il est dit fils d’un homme d’armes et d’une boulangère du château de Ventadour en Corrèze. Il n’est pas certain qu’il fût d’origine modeste et certains l’assimilent à un membre de la lignée des Ventadour qui mourut abbé de Saint-Martin de Tulle. Il devint le disciple de son seigneur, le vicomte Ebles III Lo Cantador qui l’instruisit dans l’art de la composition lyrique dite trobar. Il aurait composé ses premiers chants pour la femme du fils de ce seigneur, ce qui lui valut d’être chassé de Ventadour.

Il suivit alors jusqu’en Angleterre la cour d’Aliénor d’Aquitaine devenue l’épouse du roi Henri II Plantagenet, puis passa au service de Raymond V de Toulouse pour, selon sa vida, finir sa vie à l’abbaye de Dalon.

 

Ses chansons – cansons en occitan – sont riches et limpides, nourries de sentiments personnels. On le considère comme l’un des meilleurs musiciens de son temps et parmi les plus grands poètes de l’amour en langue d’oc.

Nom de naissance Bernart de Ventadorn
Activité(s) Troubadour et moine
Naissance v 1145 à Ventadour
Décès v 1195 à l’Abbaye de Dalon
Langue d’écriture occitan

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Jehanne - dans Personnages Historiques
17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 13:43

Le Clairet, Vin médiéval.

 

 

 

 

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  • 1 litre de bon vin blanc sec
  • 500 g de miel
  • 10 g de cannelle (poudre ou bâton bien broyé)
  • 50 g de racine de gingembre (ou 20 g en poudre)
  • 3 cuillerées à soupe d'eau de roses
  • 2 clous de girofle broyés
  • les graines écrasées de 8 gousses de cardamome

 

 

Se sert comme l'hypocras en vin de dessert, le gingembre aidant à la digestion. Mettez les épices bien écrasées et mélangées dans une toile fine qu'on noue soigneusement. Faites bouillir vin, miel et épices ensemble. Ecumez si nécessaire. Donnez 2 à 3 tours de bouillon. Laissez refroidir à couvert. Passez en prenant bien soin de presser le nouet et d'en extraire tout l'arôme.. Il est conseillé de placer vos épices dans une étamine afin de faciliter la filtration. Selon la force du parfum souhaité, on peut laisser macérer un ou plusieurs jours. Mettez en bouteilles. Peut se garder 1 an ou 2 à la cave...

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Jehanne - dans Les Boissons
29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 11:05

Ordre d'arrestation des Templiers.

 

 

 

 

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Le 14 septembre 1307

 

Philippe, par la grâce de Dieu roi de France, à nos âmes et féaux le seigneur d'Onival, le chevalier Jean de Tourville et le bailli de Rouen, salut et dilection.

Une chose amère, une chose déplorable, une chose assurément horrible à penser, terrible à entendre, un crime détestable, un forfait exécrable, un acte abominable, une infamie affre

use, une chose tout à fait inhumaine, bien plus, étrangère à toute humanité, a, grâce au rapport de plusieurs personnes dignes de foi, retenti à nos oreilles, non sans nous frapper d'une grande stupeur et nous faire frémir d'une violente horreur ; et, en pesant sa gravité, une douleur immense grandit en nous d'autant plus cruellement qu'il n'y a pas de doute que l'énormité du crime déborde jusqu'à être une offense pour la majesté divine, une honte pour l'humanité, un pernicieux exemple du mal et un scandale universel. Assurément, l'esprit raisonnable souffre pour qui dépasse les bornes de la nature et, en souffrant, il est tourmenté surtout par cela que cette gent, oublieuse de son principe, non instruite de sa condition, ignorante de sa dignité, prodigue de soi et adonnée à des sentiments réprouvés, n'a pas compris pourquoi elle était en honneur. Elle est comparable aux bêtes de somme dépourvues de raison, bien plus, dépassant leur déraison par sa bestialité étonnante, elle s'expose à tous les crimes souverainement abominables qu'abhorre et que fuit la sensualité des bêtes déraisonnables elles-mêmes. Elle a délaissé Dieu, son créateur, elle s'est séparée de Dieu, son salut, elle a abandonné Dieu, qui lui a donné le jour, oublié le Seigneur, son créateur, immolé aux démons et non à Dieu, cette gent sans conseil et sans prudence (et plût à Dieu qu'elle sentît, comprît et prévît ce qui vient d'arriver!).

Naguère, sur le rapport de personnes dignes de foi qui nous fut fait, il nous est revenu que les frères de l'ordre de la milice du Temple, cachant le loup sous l'apparence de l'agneau et, sous l'habit de l'ordre, insultant misérablement à la religion de notre foi, crucifient de nos jours à nouveau notre Seigneur Jésus-Christ, déjà crucifié pour la rédemption du genre humain, et l'accablent d'injures plus graves que celles qu'il souffrit sur la croix, quand, à leur entrée dans l'ordre et, lorsqu'ils font leur profession, on leur présente son image et que, par un malheureux, que dis-je ? un misérable aveuglement, ils le renient trois fois et, par une cruauté horrible, lui crachent trois fois à la face; ensuite de quoi, dépouillés des vêtements qu'ils portaient dans la vie séculière, nus, mis en présence de celui qui les reçoit ou de son remplaçant, ils sont baisés par lui, conformément au rite odieux de leur ordre, premièrement au bas de l'épine dorsale, secondement au nombril et enfin sur la bouche, à la honte de la dignité humaine. Et après qu'ils ont offensé la loi divine par des entreprises aussi abominables et des actes aussi détestables, ils s'obligent, par le vœu de leur profession et sans craindre d'offenser la loi humaine, à se livrer l'un à l'autre, sans refuser, dès qu'ils en seront requis, par l'effet du vice d'un horrible et effroyable concubinat. Et c'est pourquoi la colère de Dieu s'abat sur ces fils d'infidélité. Cette gente immonde a délaissé la source d'eau vive, remplacé sa gloire par la statue du Veau d'or et elle immole aux idoles.

Voilà, avec d'autres choses encore, ce que ne craint pas de faire cette gent perfide, cette gent insensée et adonnée au culte des idoles. Non seulement par leurs actes et leurs œuvres détestables, mais même par leurs discours imprévus, ils souillent la terre de leur saleté, suppriment les bienfaits de la rosée, corrompent la pureté de l'air et déterminent la confusion de notre foi.

Et quoique nous eussions peine, au début, à tourner notre attention vers les colporteurs de ces rumeurs si funestes, soupçonnant qu'elles provenaient de l'envie livide, de l'aiguillon de la haine, de la cupidité, plutût que de la ferveur de la foi, du zèle pour la justice ou du sentiment de charité, cependant les délateurs et les dénonciateurs susdits s'étant multipliés et le scandale prenant consistance, des présomptions susdites, d'arguments de poids et légitimes, de conjectures probables sortirent une présomption et un soupçon violents nous portant à rechercher la vérité à cet égard. Après en avoir parlé avec notre très saint Père dans le Seigneur, Clément, par la divine Providence souverain pontife de la très sainte Eglise romaine et universelle, après en avoir soigneusement traité avec nos prélats et nos barons et en avoir délibéré avec notre conseil plénier, nous avons commencé à aviser soigneusement aux moyens les plus utiles de nous informer et aux voies les plus efficaces par lesquelles on pût, en cette affaire, trouver plus clairement la vérité. Et, plus nous l'examinions amplement et profondément comme en creusant un mur, plus graves étaient les abominations que nous rencontrions.

Par suite, nous qui sommes établi par le Seigneur sur le poste d'observation de l'éminence royale pour défendre la liberté de la foi de l'Eglise et qui désirons, avant la satisfaction de tous les désirs de notre esprit, l'accroissement de la foi catholique; vu l'enquête préalable et diligente faite sur les données de la rumeur publique par notre cher frère dans le Christ Guillaume de Paris (1), inquisiteur de la perversité hérétique, député par l'autorité apostolique; vu la suspicion véhémente résultant contre lesdits ennemis de Dieu, de la foi et de la nature et contre lesdits adversaires du pacte social, tant de ladite enquête que d'autres présomptions diverses, d'arguments légitimes et de conjectures probables ; acquiesçant aux réquisitions dudit inquisiteur, qui a fait appel à notre bras ; et, bien que certains inculpés puissent être coupables et d'autres innocents, considérant l'extrême gravité de l'affaire ; attendu que la vérité ne peut être pleinement découverte autrement, qu'un soupçon véhément s'est étendu à tous et que, s'il en est d'innocents, il importe qu'ils soient éprouvés comme l'or l'est dans le creuset et purgés par l'examen du jugement qui s'impose; après délibération plénière avec les prélats, les barons de notre royaume et nos autres conseillers, comme il est dit ci-dessus, nous avons décrété que tous les membres dudit ordre de notre royaume seraient arrêtés, sans exception aucune, retenus prisonniers et réservés au jugement de l'Eglise et que tous leurs biens, meubles et immeubles, seraient saisis, mis sous notre main et fidèlement conservés.

C'est pourquoi nous vous chargeons et vous prescrivons rigoureusement en ce qui concerne le bailliage de Rouen de vous y transporter personnellement, seul ou deux d'entre vous, d'y arrêter tous les frères dudit ordre sans exception aucune, de les retenir prisonniers en les réservant au jugement de l'Eglise, de saisir leurs biens, meubles et immeubles, et de retenir très rigoureusement sous votre main ces biens saisis, sans consommation ni dévastation quelconque, conformément à nos ordonnance et instruction, qui vous ont été envoyées sous notre contreseing, jusqu'à ce que vous receviez de nous la dessus un nouvel ordre. D'ailleurs, nous donnons l'ordre, par la teneur des présentes, à nos fidèles juges et sujets de vous obéir d'une manière effective et d'être attentifs relativement aux choses qui précèdent, ensemble ou séparément, et à celles qui s'y rapportent.

Fait à l'abbaye de Sainte-Marie, près Pontoise, le jour de la fête de l'exaltation de la Sainte-Croix, l'an du Seigneur mil trois cent sept.

 

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Jehanne - dans Contexte historique
27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 13:03

La vigne au Moyen âge.

 

 

 

 

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Sous les Mérovingiens, au haut Moyen Âge, le vignoble régresse sur tout le territoire. On doit sa survivance au travail des moines d’abbayes établis dans les campagnes, qui entreprennent de poursuivre la culture de la vigne et replantent activement. Dans les villes et à proximité, les terres à vigne appartiennent aux évêques, premiers personnages des cités, ainsi qu’à quelques seigneurs. Si le vin est utilisé rituellement dans la liturgie, il manifeste également la générosité et le prestige de l’hôte face aux voyageurs et visiteurs de qualité.

 


Un vignoble au service des seigneurs


Au Moyen Age, les seigneurs (les nobles et les maisons religieuses) sont les véritables propriétaires du sol, mais ils ne le travaillent que rarement eux-mêmes. Contre le paiement du cens annuel, les familles paysannes peuvent tenir et cultiver les vignes de ces seigneurs. La viticulture fonctionne alors principalement dans le cadre d'une polyculture de subsistance: le vin est considéré comme un aliment, et sa production sert essentiellement à subvenir aux besoins annuels de la famille, de la maisonnée ou de la congrégation. Les échanges commerciaux sont quasi inexistants.

 

À partir du IVe siècle, le christianisme apporte son renfort dans la valeur attachée au vin et prend la relève de l'Empire romain anéanti. La communion sous les deux espèces, pratiquée jusqu'au XIIIe siècle, sera l'un des moteurs du maintien de la tradition viticole. Le Moyen Âge va être le témoin du développement de la qualité du vin. Alors que les vins de l'Antiquité étaient coupés d'eau et agrémentés d'herbes et d'aromates, c'est le vin tel que nous le connaissons qui fait son apparition au Moyen Âge. L'expansion de la civilisation chrétienne va être à l'origine de l'expansion de la viticulture dans le monde.

 

En 800, Charlemagne prend des mesures pour améliorer la qualité du vin dans une ordonnance qui stipule : « Que nos intendants se hargent de nos vignes qui relèvent de leur ministère, et les fassent bien travailler, qu'ils mettent le vin dans une bonne vaisselle et qu'ils prennent toutes les précautions pour qu'il ne soit gâté d'aucune manière. » Mais les vrais dépositaires de la qualité sont les moines, qui perpétuent la tradition viti-vinicole. Les cathédrales et les églises étant propriétaires des vignobles, sous couvert de l'activité « vin de messe », les moines s'occupent des vignobles monastiques et contribuent à la naissance de nombreux vignobles de qualité existant encore aujourd'hui.


A la fin du Xe siècle, Bordeaux, seule région viticole à ne pas être sous influence de l'Église, commence à se développer. Le grand Duché d'Aquitaine, uni à la couronne d'Angleterre, remplissait les flottes anglaises de clairet, vin dont les anglais raffolaient. Le vignoble bordelais prend son véritable essor à la fin du XIIe siècle.


À partir du XIe siècle, les moines étendent leurs domaines bien au-delà des sites propices à la viticulture, en Bretagne, Flandres, dans les régions septentrionales de l’Angleterre, jusqu’en Poméranie ou dans le sud du Danemark ! 


Les revenus tirés de la culture de la vigne ne sont pas négligeables. Le vin devient dès lors un facteur de richesse, tant et si bien qu’évêques, souverains et seigneurs, soucieux de leurs intérêts, se voient nantis de nombreux privilèges liés au vin (possession des pressoirs) et à sa vente (avantages, taxes). 


Avec l’essor des bourgeoisies des pays du Nord, très consommatrices de vins blancs, la production des vignobles rhénans et du nord de la France ne suffit plus. Les grandes régions viticoles que l’on connaît aujourd’hui, de Bourgogne et de Bordeaux, se développent alors.

 

Dès l'an mil, les documents attestent d'un vignoble étendu et d'une véritable organisation viticole. Les vignes ne sont pas des parcelles disparates, mais des ensembles structurés et surveillés, dont certains sont équipés de clos et de pressoirs. Vers 1300, les vignobles de la haute vallée du Rhône ont déjà les dimensions qu'on leur connaîtra dans la seconde moitié du 19ème siècle. L'épidémie de peste qui ravage le Valais en 1350 ne semble pas avoir de répercussions importantes sur eux.

Peu à peu, les goûts évoluent et les consommateurs délaissent les vins capiteux de l'époque pour se porter vers des vins plus clairs et plus légers. Le vin fait l'objet d'une véritable bataille commerciale, et les différents vins commencent d'affirmer leur personnalité. Il est bien sûr difficile d'imaginer le goût des vins du Moyen Âge, mais au vu des techniques employées, on peut supposer que les vins actuels s'en rapprochent. Fait qui peut être confirmé par le premier classement des crus jamais effectué (en 1224), qui consacre des vignobles encore réputés aujourd'hui.


À la fin du Moyen Âge, la consommation de vin augmente ; une viticulture populaire se met en place, avec la plantation de cépages plus grossiers mais au rendement important. Au XVe siècle, Paris ne compte pas moins de quatre mille tavernes !


Pendant toute la période du Moyen Âge, la France est le premier exportateur de vin. Paris et l'Île-de-France sont le plus grand vignoble de France, qui approvisionne les villes, grandes consommatrices de vin.

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Jehanne - dans La Société
27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 12:56

La pêche en mer au Moyen âge.

 


 

 

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Au début du Moyen Âge, à la différence d'aujourd'hui, la plupart des poissons consommés en Angleterre étaient pêchés en eau douce. L'analyse conjuguée de plus de cent sites archéologiques révèle que l'essor de la pêche en mer a eu lieu vers l'an mil.


La pêche européenne est en crise. Conséquence de prises trop importantes, les stocks de poissons ont fortement diminué, et cette activité ancestrale est menacée. Mais lesquels, parmi nos ancêtres, ont-ils commencé à pêcher en mer de façon intensive ? Les prises de poissons ne font l'objet de statistiques systématiques que depuis une centaine d'années. On sait par ailleurs, grâce à des textes, que la pêche à la morue était pratiquée à grande échelle, en Europe, dès le XIVe siècle. Mais, jusqu'à présent, on ignorait l'ampleur de l'exploitation des ressources maritimes pour les périodes plus anciennes.


Pour le savoir, James Barrett, de l'université d'York, en Angleterre, et ses collègues, se sont intéressés aux ordures de leurs ancêtres. Ils ont rassemblé les résultats des études réalisées sur 127 sites anglais contenant des restes de poissons et datés du VIIe au XVIIe siècle. Conclusion : carpes, brochets, lottes et autres poissons d'eau douce, de même que saumons, anguilles ou truites, dont la vie se partage entre mer et fleuves, constituent l'essentiel des espèces de poissons consommées du VIIe au Xe siècle. Mais en un siècle, de 950 à 1050 environ, le changement est radical : les poissons de mer, tels que la morue et le hareng, supplantent toutes les autres espèces.


Cette date est une surprise. « Nous attendions plutôt une baisse du pourcentage des poissons d'eau douce au profit des poissons de mer à partir du XIVe siècle, lorsque débuta la pêche à la morue en Islande ou, un siècle plus tard, lorsqu'elle s'étendit au large de Terre-Neuve », explique J. Barrett. En outre, ce bouleversement dans le mode d'approvisionnement ne peut pas être imputé à une forte augmentation du stock de poissons de mer disponible. En effet, le réchauffement climatique dont jouit l'Europe au début du deuxième millénaire entraîne justement une baisse de la population de morues et de harengs en mer du Nord et en mer Baltique.


Comment expliquer, alors, ce recours à la mer ? Par un accroissement des besoins alimentaires d'abord. Le tournant du premier millénaire est en effet marqué en Europe par une forte croissance démographique, principalement dans les villes. La pratique du jeûne imposée par l'église catholique limite en outre la consommation de viande, en autorisant celle du poisson.


Toutefois, J. Barrett met en cause aussi le déclin du stock de poissons d'eau douce, dû à l'envasement des cours d'eau lié à la mise en culture des terres et à la prolifération des moulins à eau, dont les écluses bloquaient la migration des poissons. Une crise écologique, déjà ?

 

 

 


Source : Caroline Lécharny

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 12:47

La médecine vétérinaire au Moyen âge.

 

 


 

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La médecine vétérinaire marque un recul certain durant la période médiévale du V e au XVe siècle, sous l’influence de l’Eglise qui la considère comme suspecte. Une médecine mystique va se substituer à celle héritée de l’Antiquité, que seul l’Islam va conserver. L’animal, qui ne mérite aucune considération aux yeux du Christianisme, aura néanmoins ses protecteurs et ses guérisseurs.

Trois influences importantes se sont exercées sur la médecine vétérinaire au Moyen Âge : la tradition théurgique des « Barbares », l’autorité théocratique du Christianisme et l’apport des Arabes.

 

 

Les Celtes sont dirigés par les druides qui constituent un collège religieux et un sénat intellectuel. Certains druides, appelés eubages, sont des prêtres-guérisseurs qui assurent des soins aux humains et aux animaux. Leur médecine, surnaturelle et empirique, utilise des onguents (graisse, essences végétales), des amulettes et des formules cabalistiques.

 

Les Gaulois développent une agriculture prospère aux mains des barons (propriétaires chevaliers laïques). Ils pratiquent surtout l’élevage du cheval, mais aussi celui des petits ruminants, du porc (le jambon fumé des Séquanes est renommé) et des oies. Les écuyers (« eporidix ») sous les ordres des « mareschaux » (de marc’h = cheval et

skalk = serviteurs) assurent l’entretien des chevaux dans les haras. Des chiens de guerre sont importés de Grande-Bretagne et détenus en meutes.

 

Les Francs adoptent une médecine plus religieuse, de par leur conversion précoce au Christianisme.

 

Les Romains n’exercent que peu d’influence sur ces peuples dits Barbares. Le « veterinarius » antique a disparu et le dogmatisme philosophique s’avère inefficace contre les diverses épidémies de clavelée, de peste ou de variole.

 

Chez les Mérovingiens, les soins aux animaux sont dévolus aux « comes stabulum », connétables qui dirigent les mareschaux.

Au milieu du IX e siècle, la ferrure à clous introduite par les Croisés, marque l’apparition des maréchaux ferrant et de la maréchalerie.

La médecine animale ne fait l’objet d’aucune publication entre le X e et le XII e siècle. Traditionnelle et impuissante, elle recule sous l’influence de l’Eglise, qui va la considérer comme suspecte.

 

 

 

Essor et autorité théocratique du Christianisme

 

Le Christianisme a-t-il contribué à l’effondrement de la médecine antique ? Il semble plus judicieux de considérer qu’un monde nouveau est né, à partir de plusieurs composantes :

 

 

Apparition d’une médecine théocratique

 

Les animaux, nous l’avons dit, ne méritent aucune considération de la part du Christianisme, et ils sont frappés d’ostracisme. « L’Eglise a pour les bêtes le mépris de Platon » (Emmanuel Leclainche) et la médecine vétérinaire est ignorée dans les monastères et les couvents. Cependant des saints guérisseurs et protecteurs sont souvent évoqués dans le traitement des maladies humaines et animales. Plus d’une centaine de saints ont été ainsi répertoriés.

 

 

Les invocations des saints guérisseurs ont lieu dans des sanctuaires qui leur sont consacrés, soit en particulier, soit à l’occasion de leur fête patronale. Elles revêtent un caractère collectif : les animaux sont conduits en procession et rassemblés pour recevoir la bénédiction. Les ecclésiastiques officiant prononcent des prières, proposent des offrandes, adoptent des attitudes rituelles. Les formules incantatoires sont archaïques et naïves, plutôt païennes. Lorsque les résultats sont jugés insuffisants ou inexistants, on a recours à la sorcellerie, quoique celle-ci soit réprimée par l’Eglise. Divers objets et matériaux sont utilisés. L’abbesse Hildegarde de Bingen, par exemple, a recours à la mandragore, au bois de cyprès ou aux pierres précieuses pour protéger les animaux et stimuler la production de lait.

 

 

Apparition d’une médecine laïque

 

Une Ecole de médecine laïque est créée à Salerne, en Italie. Compilation des médecines antiques de Galien et d’Hippocrate, elle se caractérise par un libéralisme hippocratique et elle fournit une oeuvre abondante et variée, mais sans apport à la médecine vétérinaire.

 

 

Concentration de la médecine vétérinaire entre les mains des mareschaux

 

Les mareschaux évoquent les hippiatres de la Grèce Antique et la Chevalerie prend une place prééminente. Ils pratiquent des interventions manuelles sur le cheval et le bétail, administrent des médicaments et pratiquent une chirurgie de base. Quelques livres sont écrits durant cette période : le Leech Book anglais ou le Physica d’Hildegarde de Bingen.

 

 

 

L’influence arabe

 

 

Les invasions arabes en Europe ccidentale

 

Elles vont se traduire par une restitution de la pensée hippocratique. Le bouleversement de nos connaissances médicales qui en découlent sera dû à un double apport :

- apport de la médecine antique, perse et indienne. Le centre d’enseignement des Nestouriens est créé en Perse en 435. La dynastie des Ommeyades rassemble les manuscrits de l’Antiquité et crée, à la fin du X e siècle, la bibliothèque de Cordoue (400 000 volumes).

- apport des connaissances médicales islamiques. Cet apport permet une synthèse des acquis relatifs aux maladies, nombreuses à cette époque, à la chimie et à la pharmacopée. Le cheval a une place privilégiée dans ces connaissances et il est étudié sous ses différents aspects : hygiène, utilisation, extérieur, blessures, maladies….

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Jehanne - dans La Médecine

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