Le Château d'Avezan: Château à vendre.
Historique:
Avezan est le château de tous les mystères. S’il peut aisément être daté du début du XIIIeme siècle, il semble désormais certains, au vu de l’étude du site , qu’une construction primitive existait avant 1230 sur son emplacement. Encore 1209 et 1229, le pays de langue d’oc a fait l’objet de combats sans merci, dans le cadre de la croisade des albigeois.
Prenant prétexte de l’hérésie cathare, les barons originaires du nord du royaume mettent la Gascogne a feu et a sang. Le calme revenu, Othon, vicomte de Lomagne, fait don en 1230 du castrum d’Avezan à Raymond de Manas, l’un des rares barons originaires de la région à profiter des redistributions de terres opérées à l’epoque.
Raymond de Manas est issu d’une puissante lignée de seigneurs gascons qui descend probablement des comtes d’Astarac ( leurs armes, « d’azur a la croix d’argent et a la bordure d’argent semée de tourteaux », sont similaires ). Raymond et ses successeurs rendront foi et hommage au duc d’Aquitaine : Ainsi au cours de la guerre de Cent Ans, la famille de Manas sera toujours fidèle aux Anglais.
Placé en haut d’une éminence rocheuse, le site qui échoit à Raymond portait auparavant un ouvrage fortifié, vraisemblablement détruit au cours de la croisade. S’agissait-il d’un simple donjon, pièce essentielle des systèmes défensifs archaïques ?
Lorsque les travaux de restauration ont débuté, une tour quadrangulaire au rez-de-chaussée voûté en berceau a été identifiée, intégrée au château. De plus de 7 m de coté, cette tour présente des murs d’une exceptionnelle épaisseur (1,60m).
Raymond de Manas fait rétablir le château. Le bourg est protégé par deux lignes de murailles, tandis que le château proprement dit s’abrite à l’arrière d’une troisième ligne de défense, accessible uniquement par le pont-levis. Avezan paraît alors inexpugnable, tant son accès semble difficile : L’ennemi désireux de se lancer à son assaut se trouve, forcément démuni, face à un mur d’une épaisseur de 1,50m, dépourvu de toute ouverture à l’exception de six meurtrières. Aucun ouvrage avancé auquel s’agripper, pas de tour de guet qui puisse servir de cible. Le bâtiment central est flanqué d’un donjon qui le dominait à l’origine et qui fut arasé au XVIIeme siecle lorsque l’ensemble des bâtiments du château reçut une toiture uniforme.
A la fin du XVeme siècle, au terme d’une longue periode qui a vu ses seigneurs prendre tantôt parti pour l’Angleterre, tantôt pour la France, Avezan se métamorphose afin de s’adapter aux nouvelles exigences résidentielles de ses seigneurs, probablement a l’initiative de Jean II de Manas. Pour laisser enfin pénétrer la lumière, on perce des portes et des fenêtres. Cependant le souvenir de la guerre de Cent Ans est encore vivace et Avezan n’abandonne pas pour autant ses équipements défensifs. Deux fossés sont creusés, et le château est surmonté d’un étroit chemin de ronde. Jean II de Manas fait aussi aménager un judicieux réseau de souterrains. Ce dédale permettait à la petite garnison toujours en place ( une vingtaine d’hommes) de se déplacer sans se faire remarquer d’éventuels assiégeants.
En 1511, le décès de Jean II de Manas sans héritier direct sonne le glas du château. La vieille demeure, abandonnée, se meurt.
En 1651, Alexandre de Larrocan, nouveau seigneur d’Avezan, met un terme provisoire a sa déchéance : Il flanque le bâtiment central de deux tours quadrangulaires. Il restaure et modernise les intérieurs, faisant notamment couvrir les planchers de parquet. Le tour ouest comprend, fait remarquable pour l’époque, un système sanitaire.
Bientôt la succession du dernier des Larrocan pose à nouveau problème, les héritiers se déchirent et le château, aux XVIIIeme et XIXeme siècles, sombre lentement dans l’oubli.
Il lui faudra attendre 1972, date à laquelle son nouveau propriétaire maître Patrice Cournot, décide de lui redonner vie en entamant une immense campagne de restauration.
En 1996, le donjon est reconstruit.
Informations pratiques: