alphabets contenus dans le livre histoire de la calligraphie française de Claude Médiavilla aux éditions Albin Michel.
CAPITALE ROMAINE.
Le E est une lettre essentielle dans la construction de la capitale romaine. En effet, certains de ses traits peuvent bâtir des lettres tels que les F, L, C, S et Z.

RUSTICA du Ier siècle.
La rustica du Ier siècle est tracée à l'aide d'un roseau sur papyrus. Ce principe d'exécution explique la robusteste de ces pleins. Notons que le A et le I dépassent la ligne supérieure.
RUSTICA du Ve siècle.
Cette rustica du Vè siècle, tracée sur parchemin, possède des signes plus étroits et des empattements plus souples. Les lettres B, F, L et Y dépassent toujours la ligne supérieure.

CURSIVE ROMAINE du Ier siècle.
La cursive romaine du Ier siècle présente un aspect capitalisé. Elle semble avoir été tracée à la hâte, tantôt sur papyrus, tantôt sur des tablettes de cire.
CURSIVE ROMAINE du IVe siècle.
Cette cursive romaine, appelée "cursive récente", s'avère d'une lecture difficile en raison des ligatures fréquentes et de la forme spécifique de certains de ces signes. La cursive récente est le modèle le plus originel des écritures précarolines et de la caroline classique.

ONCIALE ROMAINE du IVè siècle.
Ce type d'onciale romaine date de la fin du IVe siècle. Les traits sont calligraphiés sans fioritures. L'ensemble de l'alphabet possède une proportion très ronde qui s'étale majestueusement sur la ligne. C'est l'écriture monastique par excellence. Les ligatures et les lettres accolées sont peu nombreuses, il faut cependant noter le R final, les ligatures UNT, RIS et AE. Le P et le R dépassent légèrement la ligne d'éciture inférieure.

TYPE DE LUXEUIL.
L'écriture mérovingienne du type Luxeuil est d'une lexture difficile du fait de la grande fréquence et de la complication de ces ligatures et des lettres accolés.

CAROLINE.
Cette planche représente le type de caroline classique mise au point à l'école de Tours. Les lettres de l'alphabet, en règle générale, montrent une légère inclination vers la droite. Le fût verticale est formé de deux traits, l'un montant, l'autre descendant. Le g est ouvert, le i ne possède pas de point diacritique. Le s est médian, le t de forme onciale, le u et le v sont confondus, et le y conserve un signe de ponctuation.

TEXTURA du XIVe siècle.
Ce type de gothique du XIVè siècle, dite textura quadratus, fut très usité en Ile de France. A noter les deux formes de a, le r normal et le demi-r, le s médian et le s final, et enfin le y pointé. La morphologie générale de l'alphabet est plus simple et les empattements sont moins accusés et rigides que dans la gothique textura du XVe siècle.

TEXTURA du XVe siècle.
On peut noter la formation très rigoureuse des empattements en forme de losange. La quatrième ligne présente une série d'abréviations latines.

La TOURNEURE.
Alphabet de capitales touneures du XVè siècle. L'appellation "tourneure" vient du verbe "tourner", qui évoque clairement la formation de la lettre par l'action du pinceau.

CURSIVE GOTHIQUE.
Cette planche présente un alphabet des années 1410. On remarque notamment la formation du s médian en deux traits de plume, le e ouvert, les g, h, x, y et z très bouclés. Ces boucles sont un important élément d'identification de ce style gothique.

GOTHIQUE BATARDE.
Bâtarde dite "flamande", utilisée à la cour des ducs de Bourgogne. L'alphabet se caractérise par des s médians très épais.

CANCELLARESCA.
Ce modèle de minuscule cancellaresca est calligraphié d'après l'écriture des maître Palatino et Francisco Lucas.

Source Laea d'Avalon.