Le 3 mai 1324, de riches bourgeois organisent une joute poétique entre troubadours, trouvères et ménestrels de tous pays. Ainsi naît le premier concours de poésie d'Europe, sinon du monde.
Les concurrents doivent s'exprimer en langue d'oc, la langue du Midi toulousain. Cette langue, imprégnée de tournures latines ou romanes, se
distingue de la langue du Bassin parisien, la langue d'oïl, d'où nous vient le français actuel (leur nom respectif vient de ce que oui se disait oc à Toulouse et
oïl à Paris).
Pour donner corps à leur initiative, les organisateurs du concours de poésie offrent une violette d'or au gagnant et donnent à leur groupe le nom de «compagnie du gai savoir». Dans cet
intitulé plein de gouaille perce déjà l'esprit de Rabelais !...
Les capitouls, bourgeois qui gouvernent la ville au nom du comte de Toulouse, ajoutent un souci d'argent et une églantine d'or aux prix qui seront décernés chaque année.
En 1515, la compagnie prend le nom de Compagnie des Jeux Floraux. Elle se place peu après sous le patronage de Clémence Isaure, une dame du
siècle précédent qui lui aurait fait don de ses biens... mais dont l'existence n'est en rien avérée.
Source Hérodote.net